Revue de presse du Bureau du CNRS en Chine
La revue de presse du Bureau du CNRS en Chine pour le mois d’Avril 2015. L’éditorial évoque ce mois-ci la situation paradoxale de la mobilité des personnels du CNRS vers la Chine.
Editorial par A. Mynard
Echanges en hausse et mobilité en baisse ?
La mobilité, c’est assurément un sujet dont on va beaucoup parler au cours des prochaines semaines dans le cadre des relations France-Chine. En effet, avec la tenue mi-mai à Pékin du « dialogue de haut niveau sur les échanges humains » que présideront Mme LIU Yandong1 et M. Laurent Fabius, la visite du premier ministre chinois en France, M. LI Keqiang, le thème sera abordé selon différents angles, aussi bien économiques, que consulaires, éducatifs ou scientifiques. Dans ce dernier domaine, une autre occasion d’évoquer le sujet nous sera également fournie puisque le Président du CNRS, M. Alain Fuchs, fera un déplacement en Chine fin mai. L’objectif est certes de prendre la mesure du développement scientifique chinois mais aussi de mettre en avant les réalisations marquantes du CNRS en Chine, devenue en 2012 le premier partenaire scientifique du CNRS en Asie. Immanquablement, et parce qu’elle conditionne la collaboration, la question de la mobilité des personnels de recherche sera également soulevée lors de ce voyage.
La situation est paradoxale. Alors que les échanges entre la France et la Chine se développent à vive allure, les mouvements de personnes et de biens restent passablement compliqués, sinon entravés dans certains secteurs, et ce, dans les deux sens. Ce n’est pas l’objet de cet éditorial de les détailler mais l’exemple le plus emblématique est celui des stagiaires et des VIE. Suite à une nouvelle réglementation privilégiant l’emploi de diplômés chinois, les entreprises en Chine ne peuvent quasiment plus accueillir de stagiaires étrangers. Vers la France, on doit aussi par exemple mentionner la législation de 2007 sur le contrat doctoral qui oblige les EPST/EPIC ainsi que les universités françaises à salarier les étudiants étrangers, ce qui complique à l’excès la situation administrative des boursiers de gouvernements étrangers, dont ceux provenant de Chine. Pour mémoire, le CNRS accueille dans ses unités 1 360 doctorants chinois2
Coïncidence, c’est dans ce contexte que l’on a pris connaissance des derniers chiffres concernant la mobilité des personnels CNRS vers la Chine3 Surprise, ils laissent apparaître un tassement pour revenir au niveau de l’année 2010.
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- LIU Yandong occupe depuis le 16 mars 2013 le poste de deuxième vice-premier ministre de la République populaire de Chine, elle supervise l’éducation, la santé, le sport et la culture. [↩]
- Source : Labintel/CNRS. Au 31/12/2014, cela représente 12% de l’ensemble des doctorants, premier contingent étranger (chiffre stable). 53% des doctorants asiatiques dans les unités CNRS sont chinois [↩]
- Source : Sigogne, BFC; traitement: SAP2S/CNRS. [↩]
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Jacqueline Nivard (7 mai 2015). Revue de presse du Bureau du CNRS en Chine. Carnets du Centre Chine (CNRS/EHESS). Consulté le 16 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/mf4d
