Joseph-Marie Amiot (1718-1793) et l’ésotérisme chinois à la fin du siècle des Lumières
Intervention d’Alexandre Statman lors d’une réunion du groupe de recherche «Circulation interactive des savoirs» le mercredi 21 mai 11h-13h, salle Elisabeth Allès 681.
Résumé par Alexandre Statman
La suppression de la Compagnie de Jésus en 1773 a apporté des avantages inattendus aux relations intellectuelles entre la Chine et la France : Joseph-Marie Amiot et la poignée d’”ex-jésuites” résidant à Pékin ont consacré plus de temps à la «correspondance littéraire» entretenue par le ministre Henri Bertin depuis les années 1760 jusqu’aux débuts de la Révolution. À l’époque, même si le goût des Lumières pour la Chine ne brûlait plus de son ancienne force, la sinologie professionnelle commençait à se développer. La Chine prenait une nouvelle importance dans le cadre de l’esprit philosophique qu’on a appelé «le proto-Romanticisme», «l’illuminisme», «l’ésotérisme»,ou encore «le super-Enlightenment».Une convergence entre pensée de la fin de l’Ancien Régime, travaux des derniers survivants de la mission jésuite et débuts de la sinologie professionnelle en Europe a donné naissance en France à des idées nouvelles et frappantes concernant la science et la civilisation chinoise.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Frédéric Obringer (19 mai 2014). Joseph-Marie Amiot (1718-1793) et l’ésotérisme chinois à la fin du siècle des Lumières. Carnets du Centre Chine (CNRS/EHESS). Consulté le 13 janvier 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/merh
